PerformanSe|2 min. de lecture|12 avril
PerformanSe a mené une étude sur 7 646 individus en France, sur le leadership et des différences de genre dans le monde professionnel. Les résultats vont à l'encontre des idées reçues !
Ce travail se fonde sur les résultats d’un questionnaire d’auto-évaluation réalisé par des managers en poste à différents niveaux de responsabilité, permettant d'identifier leurs préférences comportementales et représentations liées à la carrière. Il a pour but d'explorer les différences entre les hommes et les femmes à propos de leur relation au travail et de leurs traits de personnalité. L'échantillon représente plusieurs niveaux de management au sein des entreprises. Ces données ont été ensuite analysées par les chercheurs du pôle R&D de PerformanSe.
L'étude révèle une influence significative du sexe et du niveau de responsabilité sur les comportements. La littérature et l’imagination populaire ont tendance à associer le leader autoritaire, orienté vers l’action, aux hommes. La figure de leader bienveillant, orienté vers le relationnel, est habituellement attribuée aux femmes. Mais l'étude démontre que tout cela ne serait que des idées reçues…
Les femmes leaders apprécient donc plus la compétition que leurs homologues masculins. Elles font preuve de plus d’offensivité, ont plus confiance en elles et sont plus fermes dans leurs opinions.
Pour Melany Payoux, Docteur en psychologie cognitive et manager de l'innovation chez PerformanSe : « Comment interpréter ces résultats ? L'étude suggère que les femmes pourraient adopter des traits traditionnellement dits masculins pour être perçues de manière équitable dans le milieu professionnel, voire à les sur-exprimer afin de pouvoir être cooptées dans des environnements masculins. Cela soulève une question fondamentale : le leadership a-t-il un genre ? La réponse est complexe tant les définitions du leadership sont diverses et multiples. Mais force est de constater que notre échantillon montre que les femmes sont plus combatives et affirmées que les hommes, ce qui leur offre des atouts notables pour fédérer à bon escient. »
Selon Melany Payoux : « L'étude met en lumière les stéréotypes persistants dans les entreprises, comme les préjugés sur les hommes assertifs ou les femmes s'occupant de leurs enfants. Ces stéréotypes, souvent masqués sous un voile de 'second degré', restent cependant profondément ancrés dans les mentalités.
Les stéréotypes de genre en matière de management sont-ils datés ? Aujourd'hui, le rôle de manager a changé de manière significative, nos études et les besoins exprimés par nos entreprises le montrent. Notre époque exige des leaders compassionnels, empathiques, mais aussi fermes et charismatiques, indépendamment de leur sexe. Peut-on dès lors parler de management post-genre ? L'étude souligne que la diversité n'est pas un obstacle, mais une richesse à valoriser. Elle appelle à une reconnaissance des qualités individuelles au-delà des stéréotypes de genre, dans la quête d'un leadership inclusif et efficace. »