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L’entreprise peut-elle être encore désirable ?

PerformanSe|2 min. de lecture|19 avril

5 questions à Dominique Duquesnoy, Directeur Général de PerformanSe

Selon vous, pourquoi est-il important que l’entreprise reste durablement désirable ?

D’abord parce qu’elle demeure un lieu incontournable de production de biens et de services utiles. Et qu’elle va le demeurer, heureusement. Tout ne peut pas se faire en free-lance ni à distance ! Ensuite parce que l’attractivité de l’entreprise conditionne la manière dont les collaborations vont s’y construire en interne… et donc ce qu’elles vont créer.

Si je viens en mercenaire le temps d’une « pause », le temps de me repositionner ou de trouver mieux ailleurs, je m’implique alors dans les limites de mon contrat, je m’engage seulement dans le cadre de mes activités, je ne fais que ce qui est directement lié à mes tâches. Et si au contraire j’envisage de manière préférentielle une relation de travail durable, je me projetterai vers un futur désirable au sein d’une organisation. Je déploierai alors d’autres efforts pour d’autres perspectives et d’autres contributions. Il faut parier que l’entreprise puisse être désirable pour qu’elle ait une chance d’être durable.

Vous pensez que la fidélité à l’entreprise fait donc toujours sens ?

Oui, parce que la fidélité à l’organisation – et la fidélité de l’organisation, qui vont de pair – sont absolument nécessaires. Ensemble. Sans présence réelle, sans engagement réciproque possible, sans construction et sans transmissions élaborée de savoir-faire, rien ne peut se créer de cohérent et d’important sur la durée. Sans fidélité possible, l’entreprise n’est plus qu’un assemblage utilitariste de court terme, sans véritable identité ni perspective avec le risque de mettre en périphérie ses propres ressources.

La fidélité a une valeur inestimable qui porte en elle une sensibilité à la culture et aux valeurs véhiculées par l’organisation. Elle fait émerger des conditions favorables pour comprendre les enjeux et besoins de celle-ci d’envisager l’évolution de ses contributions. Elle est en conséquence un facteur essentiel de la collaboration dans les situations difficiles, de l’adaptation à un contexte afin de soutenir les changements. Par ailleurs, elle décrit une identité professionnelle basée en grande partie sur la confiance nouée au fil du temps avec son employeur et son client.

Même si l’automatisation progresse ? Comment se projeter sur la durée si je sais que mon entreprise risque de faire disparaître mon job avec des algorithmes ou des automates ? 

La machine a toujours eu pour vocation de libérer l’homme des tâches pénibles, dangereuses, ennuyeuses, répétitives, pour lui permettre de se consacrer à plus important. Pour moi, c’est toujours vrai.  C’est à chaque fois l’occasion pour chacun de se consacrer au plus vivant, au plus riche, au plus intéressant. Et d’exercer ainsi toujours mieux les qualités humaines par excellence : de réflexion, d’échange, de partage, de créativité, de pensée critique…et de décision. Ainsi, il ne s’agit pas de priver l’individu de ce qu’il fait et généralement fait bien, mais de l’aider à réduire les facteurs limitant une projection positive vers d’autres activités. Et, cela passe inévitablement par une meilleure connaissance de soi et le renforcement du sentiment d’efficacité pour se confronter à des situations nouvelles.

Il faut parier que l’entreprise puisse être désirable pour qu’elle ait une chance d’être durable

La pensée critique vous semble ainsi indispensable à l’attractivité du modèle ?

La pensée critique est le propre de l’homme justement ! Pas de la machine. Si l’homme en entreprise ne fait qu’obéir de façon mécanique, il peut être remplacé par une machine qui le fera sans doute encore mieux. Mais si l’homme exerce sa pensée critique, s’il sait désobéir de façon créative, s’il réfléchit, s’il s’engage, alors il est irremplaçable. Une entreprise sans créativité est une machine vide de sens. Il faut innover pour s’adapter. L’homme est fait pour imaginer, pas pour répéter !

Vous croyez au pouvoir de l’imagination ? Même en entreprise ?

Oui, parce que la pensée est toujours créatrice. Le futur sera ce qu’on en imagine aussi. Si je pense que le futur est riche de possibles, je me déploierai pour qu’il le soit. Si je pense qu’il est triste et fermé, je le fermerai comme tel. L’entreprise sera de même ce que nous en ferons, chaque jour, chacun et ensemble. Choisissons donc les options les plus positives !

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