Faut-il mieux se connaître, pour mieux performer ?
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Faut-il mieux se connaître, pour mieux performer ?

PerformanSe|3 min. de lecture|4 novembre

Regards croisés sur la connaissance de soi au travail

Quel lien entre les deux dimensions – a priori radicalement différentes – de la connaissance de soi… et de la performance ? Trois spécialistes en psychologie, professeurs renommés et membres du Comité scientifique de PerformanSe éclairent pour nous la question.


Développer la conscience de soi…


Même si le concept de soi reste un concept très ouvert et très discuté, la connaissance de soi peut être explorée scientifiquement. En sachant que la connaissance de soi est toujours un processus, et pas un objet statique défi ni une fois pour toutes. On peut ainsi interroger la personne sur ce croit qu’elle est et mesurer – pour ne citer qu’un exemple simple – ce que l’on appelle la « clarté du concept de soi », c’est-à-dire sa capacité à se définir de façon claire, cohérente et stable dans le temps. Car la connaissance de soi bien sûr, n’est pas sans lien avec la performance au travail. Il semble en effet – et les résultats d’expérience le corroborent – que plus je pense avoir ainsi une conscience claire de qui je suis, plus j’ai d’estime de moi-même… et plus cette estime influe positivement sur mes relations et mes engagements professionnels ! De même, plus j’ai une vision claire de là où je veux aller, plus je vais être motivé pour y parvenir et plus j’aurai de chances d’atteindre les buts que je me suis fixés. Des programmes de développement du leadership authentique accordent ainsi une importance particulière à la vision positive de soi, clairement corrélée à une clarté du concept de soi élevé. Que des pratiques de coaching individuels ou collectifs permettent qui plus est de renforcer. Car mieux je me connais – en tout cas mieux j’ai le sentiment de bien me connaître – plus je vais avoir tendance à adopter un comportement cohérent, susciter de la confiance autour de moi, m’affirmer et m’adapter avec d’autant plus de souplesse et de justesse…

Capacités de leadership et clarté du concept de soi pourraient être effectivement corrélées.
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Jacques Juhel-

Connaissance de soi et regard de l’autre


La question de la connaissance de soi pose aussi la question de : « qui me connaît le mieux et qu’est-ce qu’il en sait » ? Conjoint, famille, amis, collègues… qui est le mieux placé pour prédire ainsi mes comportements futurs ? Et notamment au travail ? Bien sûr, l’ouverture et l’extraversion sont beaucoup plus faciles à évaluer pour l’environnement que nos préoccupations intérieures, la capacité à l’estime de soi ou à la dépression. Et bien sûr la vision de l’autre est toujours dépendante de sa position vis-à-vis de nous. C’est pourquoi l’intimité est importante, par exemple, pour évaluer notre personnalité en profondeur. Les études montrent cependant que chaque évaluateur / chaque catégorie d’évaluateurs a une vision différente en réalité, et apporte ainsi des éléments potentiellement complémentaires à ma vision et à celle de tous les autres. Au final, et même s’il reste de vraies études à conduire sur le sujet, c’est sans doute en croisant les approches que la perception finale sera ainsi la plus juste et la plus fine…

Le contexte d’observation est toujours essentiel pour prédire les comportements concernés.
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Dirk Steiner-

Des techniques et des pratiques pour mieux se connaître !


Si la connaissance de soi est essentielle au travail, comment puis-je faire pour mieux me connaître et progresser ? Comment puis-je développer notamment de vraies compétences émotionnelles ? Des capacités d’identification, de compréhension ou régulation par exemple, qui vont m’aider à mieux gérer mes relations à moi-même et aux autres ? Il importe ainsi clairement aujourd’hui de développer au travail de vraies pratiques réflexives ! Pour être capable de se parler à soi-même, de regarder et d’évaluer ses comportements par soi-même, en sachant prendre le temps nécessaire. Sans excès de pensée critique ni rumination. En recherchant toujours à reconnaître et définir les meilleures pratiques… Qu’il s’agisse de pratiques d’écriture réflexive ou de questionnement critique, par exemple, ou encore de supervision, de mentorship ou de travail en groupe, les pratiques réflexives soutiennent ainsi la performance.

Les pratiques réflexives soutiennent la performance.
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Franck Zenasni-

3 conseils par PerformanSe


1 – Pour permettre chacun de prendre meilleure conscience de lui-même, les outils de connaissance de soi peuvent jouer un rôle très positif de médiation. Bon  à savoir ?  Ils se développent aujourd’hui selon 4 axes principaux personnalité, motivation, schémas de pensée et aptitudes cognitives.

2- Les retours d’image de type 360° facilitent également l’accès à la connaissance de soi, car elles permettent d’éclairer et de confronter les points de vue.

3– Toutes les pratiques réflexives s’enrichissent de même du partage avec un tiers : un entretien de restitution d’un test, par exemple, offre ainsi un cadre de partage et d’accueil, et des clés de compréhension complémentaires. Parce qu’ensemble, on va plus loin…

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