IA et robots: clés de l'attractivité d'entreprise ?
Les technologies progressent, c’est une évidence. En progressant, elles libèrent, et en même temps, elles inquiètent. L’entreprise de demain sera riche ainsi de plus d’intelligences artificielles, et sans doute de robots plus nombreux, mais est-ce une chance ou une malédiction ? Pour en parler, nous avons sollicité Livia Bahier Michel, consultante et manager au sein de Julhiet Sterwen, mais aussi chercheure doctorante sur le thème des robots sociaux, de l’I.A. et de leurs usages en entreprise.
Comment l’entreprise peut-elle rester durablement attractive ?
En offrant toujours de meilleures conditions de travail à tous ! Et c’est bien là que les robots et l’intelligence artificielle peuvent vraiment nous aider. En allégeant les jobs de tout ce qui peut les rendre aujourd’hui répétitifs et chronophages par exemple, comme ça a déjà été beaucoup le cas dans les activités industrielles et en étendant nos champs d’action, notamment par le traitement plus rapide de données plus larges. Ces outils peuvent ainsi permettre à chacun de se concentrer sur le meilleur de son job, là où il est vraiment en capacité de réflexion, de proposition ou de décision.
Le développement de l’automatisation appelle aussi la peur de perdre son job ?
C’est vrai, mais il importe de se rappeler e rappeler que l’automatisation est toujours au service de l’homme, et que la machine n’a pas d’intentions. Elle est ce que nous en ferons. A chaque révolution industrielle, des emplois disparaissent, d’autres sont justement créés, de nouvelles compétences peuvent et doivent être ainsi développées. Au fond, l’automatisation constitue toujours une incitation à progresser, à développer nos compétences les plus singulières et à nous recentrer sur l’essentiel.
Que conseilleriez-vous aux RH par rapport aux transformations technologiques à venir ?
De prendre le sujet en main ! Les équipes RH vont avoir besoin d’être source d’inspiration pour tous, et donc d’abord pour elles-mêmes. Elles accompagneront d’autant mieux les projets à venir qu’elles les auront expérimentés directement, et qu’elles en verront ainsi mieux la logique et l’intérêt. Sinon, le sujet risque de se déployer sans elles, partagé entre les DSI et les Directions de la Transformation par exemple.
Comment utiliser au mieux l’intelligence artificielle ?
Les applications d’intelligence artificielle (logiciel de recrutement, ATS, etc.) permettent notamment de traiter très vite, et de plus en plus facilement, des volumes de données très importants. C’est donc l’occasion - en sourcing par exemple - d’étendre leurs champs de recherche, pour contacter des candidats plus atypiques, qu’une gestion traditionnelle de CV n’aurait pas permis d’identifier. Ou en gestion des talents de s’intéresser à des profils qui seraient sinon restés ignorés, ou à des talents à fidéliser dont le risque de départ est fort. Là encore, il ne s’agit pas de se substituer aux équipes pour décider automatiquement à leur place, mais au contraire de leur fournir une base d’informations plus riche à partir de laquelle effectuer, un travail plus fin et plus juste, sur des bases plus objectives, mieux dégagées des habitudes, des biais et des stéréotypes.
En quoi les robots pourraient s’intégrer aussi dans une mission RH ?
Les robots pourraient offrir de vraies avancées en termes de qualité de vie au travail. On connaît déjà des robots capables d’accueillir un public, de répondre à des questions d’accueil simples, de jouer une fonction d’orientation ou de rappeler des consignes. Mais on commence aussi à imaginer des robots capables d’offrir du service, de l’appui par exemple pour des collaborateurs en situation de handicap, ponctuel ou permanent. On peut imaginer ainsi des robots qui guident, qui portent, qui assistent les plus fragiles. Ou des robots qui permettent, en tant qu’objet connecté, de recréer du lien à distance, par exemple en facilitant l’accès aux salariés aux systèmes de visioconférence…
Une idée pour conclure ?
Mon credo a toujours été : rien ne sert de craindre la technologie, mieux vaut l’apprivoiser pour s’en servir au mieux et anticiper les changements à venir. Or, on sait que les technologies sont toujours d’autant mieux acceptées qu’elles sont perçues comme utiles et utilisables. Plus je perçois clairement l’utilité de leur fonction, mieux je sais m’en servir, plus facilement je peux m’approprier leur usage. Il est donc important aujourd’hui que nous réfléchissions tous ensemble aux usages dont nous avons réellement besoin, pour revenir vers les concepteurs avec de vraies idées et de vraies demandes, au plus près de nos intérêts. La machine sera toujours ce que nous en ferons. A nous d’en tirer le meilleur !
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